Quel film délicieux !

Pour être honnête, le film dont je parle aujourd’hui est certainement celui qui en a le plus profité car l’immense communauté de fans partage cette histoire à leur façon avec moi, y ajoutant leurs ressentis et leurs expériences personnelles.

Je m’explique : ce film présente Sunil (SRK), un jeune homme immensément amoureux, excellent musicien mais « loser » de sa carrière dans sa vie « académique » et (malheureusement relationnelle). C’est d’ailleurs plus de la malchance qu’un renversement de karma. Non pas que Notre Sunil (oui, c’est la nôtre, la vôtre et celle de chaque personne qui a déjà éprouvé une douleur ou perdu une bataille (même la guerre !) dans sa vie), donc Notre Sunil, est un garçon simple, un peu menteur mais pas du tout méchant. C’est juste un être humain avec ses qualités (un très grand cœur, une créativité immense, un don pour la musique, une grande empathie quand il y est enclin, une sensibilité à fleur de peau,… mais aussi très courageux) et certaines (pas trop mal ) défauts (un peu menteur comme je l’ai dit, par circonstances un peu tricheur, et, si vous voyez ça comme un défaut, mauvais dans ses études).
Anna (Suchitra Krishna), LA fille, ne sait malheureusement voir cet amour que lorsque le sien semble hors de portée. En effet, elle vient d’une famille plus modeste que le garçon dont elle est amoureuse (ce sont des tourtereaux). Celui-ci, Chris (Deepak Tijori), de la même bande d’amis musiciens que Sunil, est un gentil garçon, très amoureux mais inconscient de ce qui se passe dans sa famille et de son mariage déjà réfléchi avec une jolie fille de une « bonne famille ». Cela lui fera briser le cœur de sa bien-aimée en plein milieu de leur belle histoire. Par effet domino, un événement aux conséquences dramatiques pour le cœur de Notre Sunil (je vous l’ai déjà dit, il EST et RESTE Notre Sunil).

Toute l’histoire tourne autour de ce jeune homme, alors permettez-moi de vous raconter les (més)aventures de notre (anti-)héros !
Il était une fois (oui, c’est mignon et innocent et il y a même une morale à la fin (et même plusieurs) donc je me permets d’utiliser tous les champs lexicaux du conte), une jeune femme rentrant dans son village (Anna) , un jeune musicien fou amoureux (Sunil) et un autre jeune fou amoureux (Chris). Sunil fera de son mieux pour dire à Anna qu’il l’aime, encore et encore, de différentes manières, mais il semble qu’elle ne le croit jamais. Il semble si doux, innocent, presque enfantin, qu’elle ne succombe pas à son charme (contrairement à la plupart d’entre nous). En revanche, avec Chris, il ne faudra pas longtemps pour assister à son coup de foudre.
Après une sombre histoire de mensonges montée par Sunil pour tenter de conquérir Anna, il se rachète enfin à ses yeux et à ceux de ses amis de la bande en les sauvant dans un bar mal connu. (Excellent moment où vous apprécierez (en plus d’une musique très accrocheuse sur le thème des gangsters amoureux) le thème « Raspoutine » de Boney M !)
Vient ensuite un enchaînement déchirant de cœurs brisés : Anna puis Chris, le père de Sunil (pour autre chose, hein ! je ne vais pas tout vous dire ! (Rires)) et enfin Sunil lui-même.
Mais je vous rassure, tout se termine sur une note positive pleine d’espoir et de bons sentiments comme il se doit !

Alors que manquerait-il pour vous convaincre de le regarder ? Rien j’espère mais, juste au cas où, permettez-moi d’ajouter que:
– Les personnages sont extrêmement humains et profondément attachants. C’est probablement l’une des plus grandes réussites du film et ce qui vaut encore aujourd’hui à Shah Rukh Khan une immense ferveur. En effet, Sunil est (et restera certainement) le personnage préféré de toute une génération d’hommes indiens qui s’identifient à ce gentil héros, qui veut bien faire, mais un peu perdant (un « successful loser » comme ils l’appellent) (et je ne suis personne pour identifier ce que cela dit sur les hommes de 25-35 ans qui habitent cet immense et magnifique pays ! Nous sommes trop loin pour juger quoi que ce soit et, d’ailleurs, je laisse celui qui n’a jamais vécu la défaite jeter lui la première pierre… Personne… ?Ok, on peut continuer). Du côté des femmes, il éveille certes un instinct de protection mais il est aussi extrêmement attentionné, sensible et mignon, ce qui vaut aussi leurs faveurs. Enfin, pour les anciennes générations, il a un profond respect pour ses aînés et ses traditions, et n’hésite jamais à suivre les conseils du Père Braganza (Naseeruddin Shah, déjà vu comme un gangster fantôme à Chamatkar et là encore soutien à notre héros et son sauveur ). Il saura donc se faire aimer de tous.
Les autres personnages sont loin d’être fades. Anna est une jeune femme intelligente et gentille. On croisera aussi des gansters au grand cœur (oui, ce film soutient définitivement la théorie selon laquelle « les êtres humains sont intrinsèquement bons » et je suis à 100% d’accord sur ce sujet).
– La musique est très entraînante, l’instrumentation est variée et très adaptée et je dois avouer que les chanteurs ont tous de très belles voix. Bien sûr, il y a ce petit « problème » des reprises de musiques occidentales mais : tout d’abord c’était courant et très accepté à l’époque, et ça colle parfaitement ici a l’histoire !
– Il y a de grands moments de liesse, de grand désespoir, une profonde nostalgie et l’Espoir qui prédomine dans toute cette histoire et, pour ma part, c’est ce que je compte vraiment retenir !

Alors maintenant que je vous ai effleuré un peu les différents aspects de ce très joli film, j’espère que vous lui donnerez une chance !
Croyez-moi, vous ne serez pas déçu ! Et si c’est en famille, c’est encore mieux !

Je vous laisse maintenant sur cette douce note de musique « Woh Toh Hai Albela, Hazaron mein akela » (Il est très unique, Il est un parmi des milliers) : https://www.youtube.com/watch?v=AkVVnLPBXmU